Expressions Libres
Numéro 5 / novembre/décembre2002
Edition du 27 Novembre 2002
version française/ International version Edition actualisée le : 27/12/02 11:45
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Numéro 5 Novembre-Décembre 2002
A CIEL OUVERT ...
Ce nouveau Numéro de la Revue Expressions-libres est ,cette fois-ci, ouvert à plusieurs contributeurs: F.Combelle,P.Cardinali,à propos de l'enseignement du fait religieux à l'Ecole dont le débat ne fait que commencerNous souhaitons vivement continuer cette expérience...
A ciel ouvert,ce numéro 5 comme métaphore d'un lieu de débats et d'échanges qui n'est pas "fermée par le haut " qui avance "sans se cacher " ouvertement; A Ciel ouvert,c'est aussi dans ce contexte particulier du retour du Religieux dans le Monde ou la société actuelle que je ne saurai situer volontairement( le retour du refoulé ?me souffle-t-on) est en train de réaliser la prophétie de Malraux sur le XXI ème siècle dont s'est peut-être inspiré S.Huntington dans sa vision trompeuse d'un monde dominé par des aires culturelles conflictuelles entre-elles ,un retour en arrière sur sa propre histoire,sa propre mémoire , mais pour aller vers quoi ?Ceux qui scrutaient le ciel avec leurs lunettes au XVIème ont battu en brêche les théories aristotéliciennes et ptoléméennes d'un monde clos,fini et géocentré, que défendaitL'Eglise, ceux qui au XIXè ont osé élever les droits de l'homme se sont heurtés à une Eglise qui a refusé de les admettre ,les a combattu par hostilité primaire parce qu'il n'y avait que des droits de Dieu! Quant à la question sociale, ses tergiversations puis son action caricative n'ont fait qu'occulter les vraies raisons aux profondes inégalités sociales et à la spolation économique des classes laborieuses.L'Eglise a constitué un puissant pouvoir, s'est trompée ,a résisté mais a toujours fini par se ranger du côté des puissants,des dominants.Je parle bien d'Eglises,je ne parle pas de croyances.Pour ces dernières la tolérance s'impose,pour ces premières la vigilance est de rigueur.
En Europe,la laicisation et la sécularisation de la société sont récentes quand on parcourt les siècles et les siècles de christianisation.Malgré le paganisme nazi ,malgré une émancipation par égalité juridique obtenue au XIXème siècle et une intégration,rien a empêché le génocide des juifs pendant la seconde guerre mondiale parce que l'antijudaïsme constituait le substrat de la culture chrétienne européenne.S'il n' y avait eu cet antijudaïsme systématique depuis l'Antiquité,l n'y aurait pas eu d'antisémitisme moderne à l'ére industrielle,l'ère des masses.Et quand on jette un regard sur la carte du monde actuel ,le poids des religions pèse en core lourdement en Asie,en Afrique, en Amérique ... Donc où se trouve le vrai problème ? Est-ce notre prétendue acculturation religieuse ? Ou bien est-ce l'instrumentalisation religieuse à d'autres fins ?
J'en terminerais là pour une courte introduction qui explique le titre de ce numéro. A mes yeux,ce retour du Religieux ou du discours autour du religieux est le signe manifeste d'une absence de repères,d'une perte de sens que récupèrent les tenants d'un ordre et d'un pouvoir qui a tiré son autorité ( auctoritas)du 'surnaturel " ce qui est inouï à penser qui a toujours conforté les pouvoirs en place( potestas) et qui ont eux mêmes crée les premisses économique,sociale et politique de ce "ré-enchantement " tombé du Ciel en plein contexte de terrorisme islamique , de croisade américaine et plus largement de mondialisation déstabilisante sur le plan géopolitique. Quelle réponse offre les Eglises à ce monde incertain ?Ce lui de la tradition ?Restaurer la confiance en revenant en arrière!Une idéologie bien post-communiste? Un millénarisme? Impossible à penser à un autre moment de l'histoire de nos sociétés que celui-là? Non, pas vraiment.Au tournant du siècle dernier, il y eut le même effet et peut-être pour les mêmes causes.En France,par exemple, le début du XXè siècle a connu lui aussi une crise de valeur, un "rejet du scientisme " ,un rejet du positivisme,sur fond d' essoufflement économique après la surchauffe de la seconde industrialisation,d' insécurité sociale avec un fort chômage.Ce retour du religieux par défaut et par force des habitudes à se refugier dans de rassurantes idéologies à prétention explicative de l'homme et du monde, accompagnait un retour au traditionnalisme bientôt dépassé par la naissance théorique et organisée d'une extrême-droite par les voix de Maurras et de l'Action française, d'une droitisation des intellectuels d'une manière générale,en témoignent les conversions de Péguy et l'agitation du Quartier-Latin...Ô,L'histoire se répète-t-elle ?Du moins l'histoire des hommes et de la pensée connaît -elle des cycles qu'on peut apparenter.
Le sommaire,ci-dessous, vous donne le contenu de ce nouveau numéro,en souhaitant une bonne lecture à tous!
NadiaBurgrave@expressions-libres.org
SOMMAIRE DU NUMERO 5
Qu'est-ce qu'une bulle bleue ?
Vie et mort des Etoiles,
Livre & Librairie spécialisée ( les adresses)
Contributions : Qu'est-ce que l'univers?Qu'en est-il de l'astrophysique?
Film emblématique : 2oo1, Le Nietzschéisme de Kubrick
Debat : Politique ,Arts & Religion
F.combelle :Politique & religion en France et aux Etats-Unis.
P.Cardinali :Intelligence de l'art &culture religieuse aujourd'hui...
Nadia Burgrave:le Narcissisme intellectuel est-il déplacé ?
Revue de Presse rapide...
Pages permanentes à visiter :Philosophie,littérature,culture,international...
Où trouver les anciens numéros de la Revue ?
Nous sommes faits de la même étoffe que les rêves...William Shakespeare
1.Regarder l'Invisible
Qu'est-ce qu'une bulle Bleue ? Et une éclipse lunaire?Pourquoi le centre de M 94 est-il aussi brillant ?
Réponse >>>>L'actualité de l'astronomie : Ciels des Hommes
Livre Récent :
Audelà du visible,de l'atome à l'infini,Phaidon,2002.(Collectif)Progrès
de l'imagerie scientifique qui fournit des représentations entièrement
nouvelles de l'Univers,de l'infiniment petit à l'infiniment grand.Passionant
...
Où
commander Livres,Lunettes & cartes du ciel ?>>>Librairie
scientifique Uranie:
Dans le Golfe du Morbihan, la librairie URANIE, spécialisée en Astronomie, Sciences de la Terre et Histoire des Sciences vous propose tous les livres consacrés à l'astronomie en français. URANIE est importateur exclusif pour la France des Astrolabes et Cadrans Solaires fabriqués par Martin Brunold, ainsi que sphères armillaires, globes célestes et terrestre, sabliers, etc.
Le Guide du Ciel
Le site officiel du fameux guide de Guillaume Cannat. Remis à
jour chaque année, c'est l'indispensable bible de l'amateur passionné, comme
du simple curieux du ciel. Mise à jour hebdomadaire, nombreuses ressources en
ligne. Un must.
2.Comprendre l'Univers
Conférence :
Vie & Mort des Etoiles , de Michel Cassé.(astrophysicien) Ses
travaux sont mondialement connus ( lire sa biographie avant la conférence).L'un
des rares astrophysiciens à faire de la poésie...
Contributions :
Qu'est-ce
que l'Univers ? Les grandes questions de la cosmologie : le Big bang,
l'histoire de nos origines, les trous noirs, l'exploration des planètes, ce
qu'est une étoile, l'homme dans l'espace.
L'Université de tous les savoirs : une approche contemporaine des
différents domaines de la connaissance dans un esprit qui est à la fois celui
du bilan encyclopédique et celui du questionnement d'avenir.Contributions notamment de Jean Audouze, Thibault Damour, André Brahic, Michel
Cassé, Hubert Reeves, Laurent Vigroux
3. Réflechir & Débattre:
Film emblématique:
2001,Odyssée de L'Espace de S.Kubrick ( 1968)
Une analyse peu banale: Le Nietzshéisme de Stanley Kubrick ? par X.Remy et D.Coujard.
2001:l'Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick est à la fois un film de science-fiction et un conte philosophique. Il a l'ambition de donner une explication à toute l'histoire de l'humanité (" D'où venons-nous, qui sommes-nous, où allons-nous "?). Lors de sa sortie en 1968 les élèves de terminale en discutaient pendant des heures dans les cours de philosophie comme aujourd'hui lorsqu'on le projette ...L'interrogation principale porte toujours sur la nature du monolithe noir ? Que symbolise-t-il ? Au-delà de cette métaphore,le film de Kubrick fait-il une apologie de La Religion ? >>> Réponse de X.Remy & D.Coujard ...
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Débat dans la Cité:
Séminaire :Sciences,Techniques et Démocratie ( Cité des Sciences )
Les enjeux actuels portent sur la possibilité de contrôle par le Citoyen des choix scientifiques et techniques décidés par diverses institutions publiques et privées.Cependant peut-on espérer que cette démocratisation sera absente de toute subjectivité et dénuée de tout intérêt commercial ?la question se pose quand dans l'actuel débat sur le clonage ,les enjeux et les risques ne sont pas toujours perçus faute d'informations et de formations:
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Etat de la question : Hors série n°1,octobre2002 de la Revue Respublica " Bioéthique & éthique médicale"
Euthanasie, avortement,
greffe d'organes, clonage, eugénisme, arrêt Perruche, brevets sur le vivant...
En 1999, les lois dites " bioéthiques
" de 1994 en France devaient être révisées. C'est seulement au début
de cette année que l'Assemblée nationale a examiné le projet de loi déposé
en juin 2001.
Dans les discussions relatives aux lois bioéthiques, le clonage, et notamment
la perspective du clonage humain, a une place de choix. La question de l'eugénisme
a aussi été mise en avant dans les débats animant la société française,
avec l'affaire de l'arrêt " Perruche ". L'euthanasie fait également
débat : interdite en France, et partiellement légalisée en Belgique et aux
Pays-Bas, plus de 80% des Français y seraient favorables dans des conditions
bien particulières (maladie incurable, douleurs insupportables et demande
expresse du patient) . D'autres pratiques sont moins médiatisées, peut-être
parce qu'elles semblent faire moins problème, comme l'avortement - souvent
considéré comme une conquête de la libération des femmes -, ou le don
d'organes - dont on parle surtout sous l'angle de la pénurie des organes.
Nous avons choisi de traiter de ces différentes pratiques potentielles ou
effectives, relevant de la bioéthique et de l'éthique médicale, dans un numéro
hors série réunissant des chercheurs de différents horizons : philosophie,
sociologie, droit, médecine, biologie, histoire. Outre l'eugénisme, le
clonage, l'euthanasie, l'avortement, la greffe d'organes, ce numéro traite
aussi de la question de la brevetabilité du vivant, et en particulier des gènes
humains, ainsi que de questions plus générales comme la notion de personne
humaine ou les rapports entre bioéthique, éthique médicale et biomorale.
Axel Kahn, Jacques Testart, Peter Sloterdijk, Pierre-André Taguieff,
Dominique Lecourt, Monique Canto-Sperber, Pascal Nouvel, Robert Carvais,
Nicolas Aumonier, Antoine Courban, Jean-Jacques Delfour et Maurice Cassier ont
accepté de contribuer à ce numéro, que nous avons voulu à la fois
accessible et rigoureux. C'est qu'à l'heure de la révision des lois bioéthiques
en France, un tel numéro nous a paru nécessaire pour que les citoyens ne
soient pas exclus des débats, et puissent avoir en main un aperçu synthétique
des enjeux et des arguments et contre-arguments concernant les questions de
bioéthique et d'éthique médicale, qui ne sauraient être confisquées par
des " experts ". Derrière l'enjeu éthique et moral, c'est un problème
politique qui se fait en effet jour, tant dans les décisions qui seront
prises concernant ces questions, que dans les procédures décisionnaires. La
science et la technique ne peuvent seules décider, et l'éthique ne doit pas
masquer le fait que les enjeux sont, dans bien des cas, politiques. C'est de
la démocratie dont il s'agit ici, et puisque nous sommes dans un pays où le
peuple est censé avoir le pouvoir, il faut que les moyens de décider en
connaissance de causes soient diffusés le plus largement possible.
>>>>David Simard ,revue Respublica
L'enseignement du fait religieux dans l'Ecole laïque ré-introduit dans les programmes d'Histoire depuis 1996,toujours présent en philosophie et en lettres a été déclaré par l'actuel Ministère de l'E.N,depuis septembre 2002 ( cf les déclarations de Luc Ferry dans le Figaro & la Croix )Grande Cause scolaire à la suite du rapport Debray.Ce rapport,pourtant, pose plus de questions que celui-ci n'est censé en résoudre. Bien que Regis Debray affirme d'autorité dès la Préface que " l'opinion française,dans sa majorité,approuve l'idée de renforcer dans l'Ecole publique l'étude du religieux comme objet de culture " ,force est de constater qu'avec un postulat pareil,ce rapport tout en subtilité ne peut aboutir qu'à sa conclusion attendue:la relégation du fait religieux hors l'Ecole,hors de la transmisson rationnelle " et publiquement contrôlée des connaissances favorise le fanatisme,l'ésotérisme et l'irrationnalisme"... Bien,! Il s'agit donc, d'enseigner les religions d'un point de vue critique et passer "d'une laïcité d'incompétence à une laïcité d'intelligence "... Et pourtant, c'est bien ce type d'enseignement que dispensaient dans leur immense majorité les professeurs d'Histoire et de philosophie avant ce rapport ! Alors que cache finalement cette nouvelle "mission" scolaire ? Nadia Burgrave ( decembre 2002)
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>>>La Parole est donnée à Frédéric Combelle et à Philippe Cardinali.
La Parole à Frédéric Combelle,
Professeur de sciences économiques et sociales
Une session de formation des enseignants dans l’académie de
Clermont-Ferrand organisée par l’IUFM en collaboration avec l’Institut théologique
d’Auvergne, suivie quelques jours plus tard d’un colloque national sur
l’enseignement du fait religieux ont suscité récemment quelques remous. De
la part d’un ministre-philosophe mondain dont les trois filles étudient dans
l’enseignement privé catholique, il ne semble guère réaliste d’attendre
qu’il s’oppose avec vigueur aux tentatives de groupes religieux institués
de prendre pied dans l’école par le biais d’une formation des enseignants
au “ fait de croyance ”, ou plus subtilement par son refus (une
enseignante d’histoire-géo interrogée par Le Monde daté du 7
novembre 2002, p.12, raconte ainsi qu’“ exceptionnellement, des élèves
ont pu me dire que je n’avais pas le droit de parler de l’islam ou que je
n’avais pas le droit de toucher le Coran ”).
Mais la question de la laïcité de l’Etat ne touche pas seulement l’école,
même si celle-ci est un lieu très sensible de cristallisation des oppositions.
La récente sortie du Président Giscard d’Estaing (Le Monde, 9
novembre 2002, p. 2) sur le caractère inopportun d’une adhésion de la
Turquie à l’UE en est peut-être la dernière illustration. On peut craindre
que la critique d’un processus d’élargissement économique incontrôlé
visant à la destruction de l’intégration politique ne soit que l’étui pénien,
certes élégant, d’une “ Europe chrétienne ” assise sur
l’autorité chancelante de la tradition. Par tradition politique, je suis plus
sensible à la praxis qu’aux valeurs, et c’est ce qui fonde mon
opposition à l’introduction d’une référence explicite aux “ valeurs
chrétiennes ” dans les traités et conventions. Mais si l’on veut
retoquer la Turquie au nom de valeurs de l’Europe (au sens où il existe un Institute
for American Values) qui resteraient à définir, il vaudrait mieux le dire
clairement et ouvrir un débat public à ce sujet.
Par cet exemple, je voudrais relever ce que le rapport si compliqué
entre domaine politique et domaine religieux a de fondamentalement
ethnocentrique. Ce n’est pas rabaisser la laïcité que de rappeler sa prétention
universaliste à la particularité du cadre social qui a permis son émergence ;
nous sommes en présence d’un problème propre à l’Occident, défini par
Pierre Legendre comme “ civilisation du droit civil ”. Il ne
s’agit pas pour moi de nier les rapports ambigus, voire antagonistes, qu’ont
pu entretenir le religieux et le politique dans d’autres civilisation que la nôtre ;
ce fait est par exemple établi pour l’islam de la fondation par Mohammed
Arkoun dans la dernière livraison de la revue Cités (Mohammed Arkoun,
“ Islam et démocratie. Quelle démocratie ? Quel islam ? ”,
Cités n°12, Paris, PUF, 2002, pp. 81-99). Pour autant, le hau,
ou “ force de la chose donnée ” si cher aux professeurs de
sciences économiques et sociales (voir par exemple http://www.ac-versailles.fr/PEDAGOGI/ses/reserve/default.htm)
n’a que peu à voir avec l’administration des choses ou la libre discussion
fondée sur la raison dont elles doivent faire l’objet.
Ainsi, pour les successeurs des Romains, croyance religieuse et croyance
politique allaient-elles se trouver indissolublement liées. Ce lien ne tient
pas à une prétendue mainmise de l’Eglise sur la conduite des monarchies de
droit divin : les premiers chrétiens, sitôt qu’ils eurent rendu à César
ce qui lui appartenait, professaient une doctrine strictement apolitique, et
cela dura jusqu’à ce que l’effondrement de l’empire romain ne laisse un
vide qu’il a bien fallu combler. Il tient à l’existence de normes, d’un
ensemble de contraintes et de prohibitions qui règlent la conduite et
l’action des membres d’une communauté, et au fait que ces normes sont le résultats
de croyances. Marcel Gauchet, dans un article pour la revue Le Débat n°115
(mai-août 2001) repris dans La démocratie contre elle-même (Paris,
Gallimard, coll. “ Tel ”, 2002, pp. 91-108), montre dans un style
limpide la transformation de ces croyances qui allait aboutir au monde moderne.
L’âge religieux était fondé sur la croyance en une norme transcendante, extérieure
à l’homme (hétéronome) et s’appuyant sur l’autorité du passé. Si “ l’ordre
hétéronome est foncièrement passéiste ”, c’est que “ l’extériorité
métaphysique radicale du fondement implique l’antériorité temporelle
du fondement. Nous ne sommes pour rien dans l’ordonnance du monde où nous
vivons. Elle nous est essentiellement donnée et imposée par plus
haut que nous. La supériorité de sa source se marque dans sa précédence
par rapport à la volonté humaine. (…) Nous recevons l’ordre qui
nous tient ensemble, et nous avons à le transmettre tel que nous l’avons reçu.
C’est en ce sens que les sociétés de religion sont des sociétés de tradition,
dans un sens bien plus fort que ce que nous mettons spontanément sous ce terme. ”
(Marcel Gauchet, p. 94. C’est lui qui souligne). Or, ce à quoi nous assistons
en Europe entre 1750 et 1780, c’est à la découverte de ce que la société
se produit elle-même. Cette aspiration à l’autonomie, qui était déjà présente
chez des auteurs aussi peu suspects d’athéisme que Hobbes ou Spinoza, se
marque alors d’un renversement du discours que la société tient sur elle-même.
Avec le thème du progrès, qui apparaît vers 1750, le temps social valorisé
passe du passé au futur. Le mode de gouvernement légitime s’en trouve changé,
avec l’aspiration à la démocratie civile-bourgeoise, d’essence représentative.
La politique se sépare alors du religieux, non seulement sur le plan juridique
(spéciale dédicace au petit père Combes) mais surtout dans l’ordre du
discours : “ L’idéologie va être le discours de la société sur
elle-même chargé tout à la fois d’expliquer son histoire, de justifier les
choix appelés par son travail politique sur elle-même et de fournir une définition
de l’avenir ” (p.96). Toute idéologie comprend donc nécessairement
trois composantes : rationalité (qui explique le monde tel qu’il est),
croyance (qui sert de principe de justification à l’ordre social existant) et
eschatologie (qui dit ce qui doit advenir).
Si la religion est peu à peu dépossédée de son secteur
d’intervention séculier, elle n’en disparaît pas pour autant, et ceci pour
deux raisons :
Entre 1981 et 1999, l’appartenance au catholicisme chute de 25 % alors
que les athées convaincus voient leur nombre augmenter de 38 %. Mais la
progression de ces derniers n’est que de 16 % chez les 18-29 ans. Les jeunes
sont même plus nombreux à considérer que “ l’Eglise apporte une
solution aux problèmes moraux ” (+ 3 %, alors que la proportion chute de
22 % dans la population totale). Pour autant, cette sensibilité à la morale
(qui se retrouve aussi dans l’attachement de plus en plus marqué aux cérémonies
religieuses, que la génération du baby-boom avait un peu délaissées)
est le fait d’une génération vivant massivement en dehors de la religion
comme institution : seuls 5 % des 18-29 ans ont une pratique cultuelle au
moins une fois par mois (en diminution de 53 % par rapport à 1981, alors que la
baisse n’est que de 35 % pour l’ensemble de la population). La religiosité
plus diffuse, moins encadrée, laisse alors ouverte la porte aux croyances
populaires (autrefois subsumées sous le terme infamant de superstitions) :
un tiers des français croît “ en une sorte d’esprit ou de force
vitale ”, et la croyance à l’enfer ne s’est jamais aussi bien portée
(+ 21 %, et même + 106 % chez les 18-29 ans !)
Et c’est au titre de cette même laïcité que le Congrès des
Etats-Unis nous met régulièrement au ban des Nations comme Etats ne respectant
pas la liberté religieuse.
Si la “ Note marginale ”
de Pierre Legendre ou les 3 premiers chapitres sont assez ardus, on doit pouvoir
utiliser en classe des extraits de la contribution de John P. Dwier, doyen de la
faculté de droit de l’Université de Californie à Berkeley, intitulée “ Les
protections politiques et constitutionnelles des minorités religieuses ”
(pp. 141-176).
Aux
Etats-Unis, sous l’effet de facteurs religieux (l’influence du
protestantisme, mettant l’accent sur le libre-examen) et de facteurs sociaux
(entre autres, l’appartenance aux sectes protestantes comme facteur de bonne réputation
dans le cadre du libéralisme naissant analysée par Max Weber dans L’éthique
protestante et l’esprit du capitalisme) le processus d’idéologisation
de la religion a connu une extension considérable, à tel point que la
jurisprudence considère les idées religieuses exactement comme des idées
politiques, qui relèvent donc de la liberté d’expression et s’affrontent
sur un vaste marché des idées.
L’utilisation d’arrêts de la Cour Suprême, ou plus exactement de
leur commentaire succinct tel qu’on le trouve chez Dwier me semble intéressante
pour l’ECJS, car contrairement à une conception courante chez les élèves
(et certains ministres ?), le résultat compte tout autant que la manière
d’y arriver. Plus que par la pratique du débat pour le débat, conception qui
se pare des habits habermassiens pour masquer ce que Hannah Arendt appelle le
renoncement à endosser la responsabilité du monde dans lequel nous vivons, je
crois que nous aurons réussi notre mission d’éducateurs (instituteurs) si
nous parvenons à donner à quelques-uns de nos élèves le goût du beau
raisonnement, c’est-à-dire du raisonnement rigoureux et structuré (vaste
ambition…)
Cinq arrêts peuvent recevoir l’attention :
- En vertu du premier amendement, l’Etat ne doit pas limiter la
pratique religieuse. Ainsi, dans l’arrêt Church of the Lukumi Aye de
1993, la Cour Suprême a-t-elle censuré la municipalité de Hialeah, en
Floride, qui avait tenté d’empêcher l’installation d’un religion en
interdisant les sacrifices d’animaux à titre rituel. En effet, les autres
formes d’abattage des animaux (abattoirs municipaux, chasse, campagnes d’élimination
des nuisibles…) n’étaient pas touchés par cette réglementation, ni
d’ailleurs les abattages rituels effectués par d’autres religions.
Mais ces interventions directes sur la liberté religieuse sont très
rares. La plupart du temps, la Cour statue sur des réglementations
gouvernementales qui n’ont qu’une influence indirecte sur les pratiques
religieuses. C’est le cas pour les arrêts suivants :
- Le plus ancien est l’arrêt
Reynolds v. United States de 1879,
dans lequel la Cour a confirmé une loi fédérale interdisant la polygamie, qui
était attaquée par les Mormons. Si la pensée religieuse est libre et ne
saurait être réglementée, il en va autrement de l’action. En
l’occurrence, l’Etat s’est vu reconnaître le droit d’interdire des
pratiques allant à l’encontre des traditions sociales et troublant l’ordre
public. Notons d’ailleurs que l’interdiction de la polygamie fut une des
conditions posées pour l’adhésion de l’Utah, fondé par les Mormons, aux
Etats-Unis. Si la polygamie subsiste encore de nos jours dans certains coins
reculés de cet Etat, elle est passible de sanctions pénales et l’Eglise
mormonne la désapprouve officiellement, ainsi que l’auront appris à l’envi
les millions de spectateurs des J.O. d’hiver à Salt Lake City.
- En 1963, l’arrêt
Sherber marque la fin de la recherche d’un
critère absolu de liberté religieuse, pour une analyse au cas par cas. Cette
affaire concernait une femme qui refusait de travailler le samedi pour des
motifs religieux. Licenciée, on lui refusa le droit aux allocations-chômage,
au motif qu’elle avait refusé un emploi adéquat sans “ cause valable ”.
La Cour a conclu à une discrimination religieuse et rétabli le versement des
indemnités de chômage. Mais le raisonnement s’est fait en deux temps :
“ Premièrement, le demandeur doit prouver que la réglementation
en question constitue une limite au libre exercice de la religion d’une manière
à la fois notable et constitutionnelle. Deuxièmement, si le demandeur démontre
la première condition, le défendeur devra se prévaloir de l’existence
d’un intérêt primordial qui justifierait cette limite ” (Dwier, p.
153). Par exemple, si l’Etat avait pu prouver qu’un afflux de situations
similaires aurait pu remettre en cause l’équilibre des comptes du régimes
d’indemnités face au chômage, sa décision aurait été déclarée conforme
à la Constitution.
- L’arrêt
Lyng v. Northwest Indian Cemetery Protective Association,
rendu en 1988, marque une nouvelle étape dans la mesure où l’exigence d’un
intérêt primordial de l’Etat est fortement atténuée. Le service des parcs
nationaux voulait construire une route à travers une forêt appartenant au
domaine public, mais qui était utilisée depuis des générations comme lieu de
prière et de recueillement par les Indiens de la région. Certes, il y avait
bien une entrave flagrante et reconnue à leur liberté d’expression. Mais la
Cour a considéré que dans une société pluraliste, connaissant une grande
diversité de croyances religieuses, l’Etat risquait à de nombreuses
occasions de se heurter à des revendications d’ordre religieux. Faute de
pouvoir les satisfaire toutes, il fallait bien que l’Etat pût agir avec
efficacité, et la route a été autorisée. Cette position a de plus permis à
la Cour d’éviter d’avoir à se prononcer sur la plus ou moins grande
validité des revendications religieuses : en l’occurrence, l’existence
d’une tradition était dûment attestée, mais les “ nouveaux
mouvements religieux ” peuvent rarement se prévaloir d’une tradition
établie, et des revendications plus ou moins fantaisistes peuvent se faire jour
dans un cadre de relative méconnaissance par les individus eux-mêmes des rites
auxquels ils adhèrent. Ainsi, dans une autre affaire, un Indien refusait-il que
ses enfants mineurs se voient attribuer un numéro de sécurité sociale, au
motif que cela aurait entravé leur développement spirituel. La Cour n’a pas
cherché à trancher ce point théologique, et lui a donné tort selon le critère
d’action efficace.
- Enfin, dans l’arrêt
Smith de 1990, la Cour a confirmé le
licenciement d’employés d’une structure publique de soutien aux toxicomanes
de l’Oregon, au motif qu’ils avaient ingéré du peyotl, substance prohibée,
au cours d’une cérémonie religieuse de l’Eglise indienne d’Amérique.
Toutefois, la nouveauté tient au fait que la Cour a incité l’Etat à
modifier sa législation, en y incluant une exception pour l’usage du peyotl
à des fins religieuses. A la suite de cet arrêt, l’Etat fédéral et vingt
Etats ont introduit une telle exception.
Frédéric Combelle
Professeur de sciences économiques et sociales
A
paraître : une séquence pédagogique intitulée "La communication
politique"
dans le numéro 130 (décembre 2002, pp. 12-17) de la revue _Idees éditée
par le CNDP.
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Débat
suite :
>>> la parole à Philippe Cardinali " l'intelligence de l'art et culture religieuse aujourd'hui"
Cliquer pour avoir accès à l'article publié sur la page Supplément :WEBGALLLERY
DEJA PARU : L'invention de la ville Moderne,variations italiennes 1297-1580 aux Editions de la Différence ,coll.Essais( octobre 2002).Philippe Cardinali est professeur de Philosophie et d'Histoire de L'art à Marseille.
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Le Narcissisme intellectuel .
par Nadia Burgrave ( décembre 2002)
Après la fin des paysans qu'Henri Mendras regrettait dans un brillant essai qu'il écrivit en 1995,assiste-t-on aujourd'hui particulièrement en France à la fin des "Intellectuels ou bien la vie intellectuelle au pays des Lumières est-elle devenue si crépusculaire qu'on la pense inexistante ? Est-ce une civilisation qui meurt au pays de Voltaire?J'en étais à m'interroger au début de ce mois d'octobre sur la droitisation des esprits et j'avais décidé d'en faire le principal sujet de ce nouveau numéro. Mais...
Mais j'en étais là dans ma réflexion quand surgit une polémique largement relayée par la presse mondaine du Figaro,à Esprit en passant par le Monde et France Culture après la sortie du livre de Daniel Lindenberg. qui agite en surface Les intellectuels les plus médiatiques .
Que
dénonce Daniel Lindenberg et avant lui T.Maschino dans le Monde
Diplomatique ( oct2002)avec ces nouveaux " Réactionnaires "?
Libération en donne les principaux arguments : " les cibles
de ces «nouveaux réactionnaires»: la culture de masse, la liberté des moeurs,
les intellectuels, mai 1968, le «droit-de- l'hommisme», la société «métissée»,
l'islam, l'égalité.L'étiquette de «nouveaux réactionnaires» qui la recouvre est bien trop floue et sans rigueur pour former un concept ; mais elle fixe une intuition qui n'est pas fausse : l'air du temps prêche un retour à des valeurs anciennes, largement fantasmées, et des intellectuels de plus en plus nombreux sont là pour l'exprimer d'une façon ou d'une autre.On y trouve les écrivains Michel
Houellebecq, Maurice Dantec, Philippe Muray, Renaud Camus, les philosophes Marcel
Gauchet, Pierre Manent, Jacques Bouveresse, Christopher Lasch, Alain Badiou, Alain
Renaut, le «passeur» philosophique Alain Finkielkraut, le ministre-penseur et autosatisfait Luc Ferry, les sociologues Paul
Yonnet, Pierre-André Taguieff, François Richard et Alain Besançon, le linguiste Jean-Claude Milner...
La plupart seraient réactionnaires comme le fut, sous la Restauration, un Joseph de Maistre : en opposant au règne réputé marchand et dissolu de l'individu le fantôme collectif et trop ordonné d'une «République» mythique, ils voudraient restaurer un avant-68, de même que de Maistre, redoutant avant tout la liberté de l'individu, souhaitait rétablir l'ordre selon certaines valeurs idéalisées d'Ancien Régime...(fin
de citation)
la
polémique s'étend depuis la réponse enflammée d' Alain Finkielkraut dans
Répliques et les colonnes du Figaro qui lui sont largement ouvertes en affirmant que la
catégorie de réactionnaire est fictive (sic),puis Taguieff,Manent,Gauchet
à leur tour en une riposte organisée,le 30 Novembre dans L'Express
Mais qu'est-ce que les intellectuels ?Ont-ils autant de pouvoir qu'ils le prétendent ? Ou bien ne sont-ils que des instruments? A-t-on à faire à un "narcissisme de caste " comme l'affirme D.Bensaid dans le Figaro ( nov 2002) ? Autant de questions pour le moment irrésolues.
Ainsi,il apparaît que le concept d'intellectuels reste difficile à cerner autant que l'idée de vie intellectuelle du reste.Une sélection modeste de liens électroniques et de livres montre ,cependant, que le sujet est intarissable,une mine d'or depuis les travaux de P.Ory et JF.Sirenelli qui furent les premiers à en créer un objet d'étude spécifique abusivement labellisé "culturel",et c'est pourquoi ce texte commençait ironiquement par la perte d'une civilisation comme celle des paysans. Ory et Sirelli ont fait plus en effaçant d'un coup tout l'héritage gramscien dont la réflexion fut ,sans aucun doute la plus accomplie sur cette définition (cf référence supra) .Cette liste,est ensuite égrénée de quelques rappels bibliographiques .
Conclusion empruntée à Noam Chomski que j'aie fait mienne pour la circonstance: " les Intellectuels ont un problème,ils doivent justifier leur existence !".Si l'on en juge par la quantité de travaux et de textes sur les "Intellectuels " l'on ne peut que constater que leur conduite se complaît dans l'admiration de soi....Loin des préoccupations de l'ensemble ? Vous avez dit?
Bon courage! Nadia Burgrave.(c) Expressions Libres.
>>>>Liste des liens web et recension de livres:
- Les Intellectuels & la Société,article de F.Chatelet,Arfe-Cursus.
- Fabrice Ribet dans " Catallaxia "
-JDufresnes pour l'Encyclopédie de l'Agora
- Article "Ou sont les intellectuels ?",revue Mots Pluriels
- Les Intellectuels à la page ,entretien avec M.Winock, Regards,décembre 96.
-ces débats médiatiquement corrects, Serge Halimi,Monde Diplomatique,Mars 1999.
-Dossier complet ,Monde Diplomatique,
-Christian Authier, Intellos & grand capital,
Jean Claude Milner ,Existe-t-il une vie intellectuelle en France ?,Verdier,2002.
Emission Réplique, France Culture, 2 Novembre 2002:Débat animé par A.Finkielkraut avec Marcel Gauchet et JC Milner.Thème : La vie intellectuelle en France.
Maurice T.Maschino, Intellectuels médiatiques,les nouveaux réactionnaires,article du Monde Diplomatique, Octobre 2002.
Daniel Lindenberg, le rappel à l'ordre?Enquête sur les nouveaux réactionnaires,, Seuil,République des Idées,2002.
ORY pascal, SIRINELLI
J.-Francois, Les
intellectuels en France de l'affaire Dreyfus à nos jours
3eme edition mise a jour
Armand Colin, U, 282 p.
WINOCK Michel, Les voix de la liberte. Les ecrivains engages au XIXe
siecle
Seuil, Points, 828 p., 9,95 euros
Alain Finkielkraut,
Contre Lindenberg ,Le Figaro, 14 Novembre 2002.
Emmanuel Fournier,Les
Intellectuels au XX è siècle, Sciences Humaines, n°128,Juin 2002.
J.Birbaum et N.Weill,
Les Nouveaux Réactionnaires: Enquête sur le paysage intellectuel,Le Monde,pp
30-31,22 Novembre 2002.
Éric Conan, La
fin des intellectuels français, L'Express, 30 novembre 2000
Régis Debray, The
Terminal Intellectual, New Perspectives Quarterly, vol. 18, no
2, printemps 2001
Gramsci Antonio,
Cahiers de Prisons,Edités aux Editions sociales, 1977.(texte
numérisé à venir sur
Webphilosophie )
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QUESTIONS INTERNATIONALES EN KIOSQUE:
Articles récents du Monde Diplo
Dossier Proche-Orient:http://www.monde-diplomatique.fr/cahier/proche-orient/plan
Dossier Irak :http://www.monde-diplomatique.fr/cahier/irak/
Magazine géopolitique et cartographique de Jean-Christophe Victor
Le dessous des cartes propose les cartes-clés de l’émission
hebdomadaire, des livres et des manifestations culturelles, des liens vers
d’autres sites. Le dessous des cartes est écrit et élaboré par le LEPAC,
mis en cartes par des réalisateurs et des graphistes. Le magazine est diffusé
chaque semaine sur la chaîne ARTE et d’autres réseaux et supports. C’est
ici un carrefour d’échanges.
Le dessous des cartes propose un archivage complet des émissions animés par JC
Victor
Présentation
vidéo de l'émission.
Tribunes Libres présente quotidiennement un résumé et des mises en perpspectives des analyses et prises de positions dans le Monde. Malgré la méfiance qui entoure le Réseau Voltaire depuis l'affaire Thierry Meyssan, ce bulletin international offre,cependant, beaucoup d'intérêts grâce à une exploitation assez riche de la presse américaine.
Grain
de Sable.
Journal d'information de l'association Attac,largement ouvert sur les
questions internationales. Certaines analyses sont parfois discutables mais
la documentation est abondante.
Courrier International, en newsletters quotidienne donne l'essentiel à connaître de l'actualité internationale,le Monde Diplomatique en mensuel est un complément indispensable.
Evidemment, ce ne sont que des outils et non des Evangiles.
Page Supplément de la Revue Expressions-libres : WEBINTERNATIONAL à paraître prochainement...
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SUPPLEMENTS PERMANENTS DE LA REVUE:
pages philo: Webphilosophie
pages Littérature:Weblitterature
pages culturelles:Webgalllery
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Numéro 1:Spéciale Première(Mars-avril2002)
Numéro 2 :le printemps en pensée et en acte ! ( Mai-Juin2002)
Numéro 3: Le Quatrième Pouvoir(Juillet-Août 2002)
Numéro 4: Le Monde ou le Néant ? ( septembre_octobre2002)
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Citation de la Revue :
Whoever controls the image and informations of the past determines what and how future generation will think; Whoever controls the information and the images of the present determines how those same people will view the past...(George Orwell 1984 )
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A Bientôoooot ,OUpssssssssssssssssss!!!!
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